Savoir gérer, c’est aussi savoir inspirer et mobiliser
Une entrevue intéressante de Frédéric Fréry.
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Les qualités décisives d’un bon manager
Pour écouter l’entrevue: https://www.xerficanal.com/strategie-management/emission/Frederic-Frery-Les-qualites-decisives-d-un-bon-manager_3747262.html?utm_source=sendinblue&utm_campaign=XC070221&utm_medium
Savez-vous quelles sont les qualités qui peuvent faire de vous un bon manager ? D’après le Français Henri Fayol, souvent considéré comme l’un des pères fondateurs du management, le bon manager doit posséder six catégories de qualités. Il s’agit tout d’abord des qualités mentales, c’est-à-dire de la capacité à comprendre et à apprendre, du jugement, de la vivacité d’esprit et de l’adaptabilité. Viennent ensuite les qualités techniques, spécifiques à la fonction que vous exercez, les qualités d’expérience, provenant de votre travail en lui-même, et les qualités d’éducation, c’est-à-dire vos connaissances générales sur des sujets n’appartenant pas exclusivement à votre métier. Le bon manager doit aussi posséder des qualités morales, qui incluent d’après Fayol l’énergie, la fermeté, la volonté d’accepter les responsabilités, l’initiative, la loyauté, le tact et la dignité. Cependant, il existe une sixième catégorie que l’on passe trop fréquemment sous silence et qui pourtant est essentielle : les qualités physiques.
Les qualités physiques
Le métier de manager – et plus encore de dirigeant – peut se révéler particulièrement éprouvant sur le plan physique. Les journées sont très longues, la pression considérable, et l’hygiène de vie peut rapidement se détériorer. On a coutume de dire que les individus qui sont promis à de hautes responsabilités on besoin de peu de sommeil, ou qu’ils sont capables de se reposer grâce à des micro-siestes dès que leur activité leur en donne l’occasion. De même, ils ne seraient malades que pendant leurs congés, lorsque leur taux d’adrénaline revient à la normale et que leur organisme est moins stimulé. En revanche, dès les vacances terminées, le taux d’adrénaline remonte et ils sont de nouveaux en pleine forme.
Il existe cependant de remarquables exceptions. Carlos Tavares, le président du directoire de PSA, affirme ainsi qu’il quitte tous les jours l’entreprise à 18h, afin de dîner avec sa famille à 19h. Il souligne cependant qu’on lui donne 1 000 pages PowerPoint à lire par semaine, mais que seuls environ 10 % méritent d’être lus. Or, on peut supposer qu’il lit une partie de ces 1 000 pages à son domicile.
La résistance au stress
La capacité de résistance au stress est une autre qualité indispensable pour être un bon manager. Vous connaissez peut-être cet adage : « le manager est un importateur de stress et un exportateur d’énergie ». Faites l’expérience : si, en ressortant de votre bureau, vos collaborateurs repartent avec moins d’énergie et plus de stress, vous devez vous poser des questions sur vous-même. À l’inverse, s’ils ressortent avec moins de stress et plus d’énergie, vous pouvez certainement considérer que vous êtes un bon manager. Cependant, cela signifie que vous êtes capable d’absorber le stress des autres, ce qui implique que votre capacité de résistance au stress est largement supérieure à la normale.
Au total, être manager est un rôle complexe, fait à la fois de résistance physique, de volonté de prendre des responsabilités et de capacité à entraîner un collectif. Certaines de ces qualités sont innées, mais la plupart peuvent s’apprendre, à la fois par l’éducation et par la pratique. Les professeurs de management le savent bien : si leurs cours ne se substituent pas à l’expérience, ils peuvent permettre de mieux lui donner du sens, et donc de mieux l’utiliser.